jeu. Avr 18th, 2024

AUGMENTATION DU SMIG DÈS 2022: Les établissements privés hors ligne

Après un combat titanesque, le Salaire Minimum Interprofessionnel Garanti (SMIG) passe à 40 000 f au Bénin. Néanmoins, avec la cherté de la vie ces dernières années, le debat lié à son augmentation refait surface et pour cause, le SMIG ne remplit plus le panier de la ménagère.

Sous Boni Yayi, les béninois ont deux fois léché le doigt sur le SMIG. En 2009, le gouvernement de Boni Yayi l’a amélioré en le faisant passer de 27 mille 500 à 31 mille 625 Fcfa. Plus tard en 2014, sous le même régime, ce salaire minimum interprofessionnel garanti est passé de 31 mille 625 Fcfa à 40 mille Fcfa.

Malgré ces augmentations, certains établissements privés n’ont jamais payé leur employés à ce moment estimé être là base financière du pays. Certains cabinets privés de soin, certaines ONG, certaines structures privées, au nom de la cherté, ne paient pas au le SMIG. Pourtant, ils sont aussi dans le pays et sont régis par la même loi.

Certains agents privés perçoivent moins du SMIG au Bénin. Or le code du travail au Bénin stipule que tout agent privé ou public doit avoir un salaire estimé à au moins 40 000f au Bénin. Malheureusement, une réalité est certaine ; certains agents privés béninois peinent de plus en plus à faire face à leurs charges. Amidou A. s’en désole: «Moi c’est parce que je n’ai pas trouvé mieux ailleurs que je travaille toujours dans cette entreprise privée. Ce que je prends par mois n’atteint pas 40 000f. C’est vraiment difficile de s’en sortir». Mais le grand problème se situe au niveau des privés. Même le porte parole du gouvernement en fait cas: «Si la décision est prise à ce niveau, il n’y a aucune raison de ne pas l’appliquer» a assuré Wilfried Léandre Houngbédji. Mais à priori, tout porte à croire que les entreprises privées ne sont pas dans ce sillage du respect du SMIG. Il revient donc à l’État central de taper du point sur la table s’il a aussi la volonté d’augmenter le SMIG et tel qu’on amène tout le monde vers les factures normalisées, le paiement des impôts, au respect des gestes barrières, qu’il veuille amener les chefs d’entreprises surtout privées à respecter cette décision.

«Travailler, prenez de la peine» dit-on. Mais quand la peine devient plus que le travail, dirons-nous de l’esclavage professionnel simplement.

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