LUTTE CONTRE L’EXTRÉMISME VIOLENT ET LE TERRORISME: Le PNUD verrouille toutes les portes à Ouaké

Une séance de sensibilisation a eu lieu à Ouaké sur les risques de l’endoctrinement et du recrutement par les extrémistes violents et les terroristes. C’était du lundi 29 au mardi 30 août, à la Maison des Jeunes de Ouaké. Cette séance vise à informer la population sur les dangers de l’endoctrinement et du recrutement par les extrémistes violents et les terroristes.

Après les communes de Matéri, Tanguiéta, Cobly, Boukoumbé et Kérou, c’était le tour de Ouaké de bénéficier de cette initiative cruciale et salutaire du Programme des Nations-Unies pour le Développement-PNUD. Au cours de la première journée, ce sont les jeunes du centre de Ouaké qui ont été instruits sur les moyens de signaler les cas de terrorisme et sur l’importance de contacter les agents de sécurité, le chef de village ou les autorités locales en cas de situation d’urgence. De plus, la communauté a appris à identifier et à éviter les pièges tendus par les terroristes, renforçant ainsi leur vigilance et leur sécurité.

Réintégration des personnes endoctrinées

Les personnes endoctrinées, une fois identifiées, seront réhabilitées et réintégrées dans la société à travers des programmes d’insertion professionnelle dans l’entrepreneuriat et divers métiers, contribuant ainsi à réduire ces cas. Ce mardi, ce sont les jeunes de Sèmèrè, Komdè, Badjoudè et Tchalinga qui sont informés des mêmes thématiques.

Cette initiative s’inscrit dans le cadre du Projet d’Appui au Renforcement de la Cohésion Sociale, à la Prévention de l’Extrémisme Violent et à la Lutte contre les Conflits liés à la Transhumance, visant à sensibiliser la jeunesse béninoise et à renforcer la résilience des communautés face à ces menaces. Un projet piloté par le PNUD sous financement des Pays-Bas.

Présence des autorités politiques

À l’ouverture de la séance, les interventions de deux personnalités locales ont rehaussé l’image de la séance. Le deuxième adjoint au maire de la commune de Ouaké, Issa Binda, au prime abord, a rappelé aux participants l’importance de la paix. « Vous n’êtes pas sans savoir que lorsque la paix est menacée, rien ne peut se dérouler comme activité dans une localité », a-t-il déclaré, avant d’exhorter les participants à écouter attentivement tout ce qui serait dit, au nom du maire et de son conseil.

Endoctrinement et le recrutement des jeunes deux principales thématiques développées

L’endoctrinement et le recrutement des jeunes par les « troubleurs » de paix ont été les thématiques principales de cette séance de sensibilisation. Le commissaire Louis Tokpanou, contrôleur général de police et secrétaire permanent de la Commission Nationale de Lutte contre la Radicalisation, l’Extrémisme Violent et le Terrorisme au ministère de l’Intérieur et de la Sécurité Publique du Bénin, a expliqué les enjeux de cette séance. « Le gouvernement de la République du Bénin et le PNUD ont conçu ce programme dont la mise en œuvre nous permet d’être ici ce matin, afin de vous sensibiliser sur la prévention de l’endoctrinement et du recrutement des jeunes de la commune de Ouaké par les groupes extrémistes, avec un accent particulier sur le vivre ensemble et la cohésion sociale », a-t-il clarifié.

Il a également demandé aux participants de devenir, à l’issue de la séance, des porte-voix du PNUD et du gouvernement du Bénin auprès de leurs pairs, de leurs familles, dans leurs villages et dans la communauté toute entière.

Appréciation et engagement des jeunes de Ouaké pour la veille citoyenne

À la suite de la séance de sensibilisation organisée à la Maison des Jeunes de Ouaké sur la prévention de l’extrémisme violent, les jeunes participants ont exprimé leur profonde gratitude et ont pris des engagements forts pour la promotion de la paix et de la cohésion sociale dans leur communauté. Les jeunes de Ouaké, sensibilisés aux dangers de l’endoctrinement et du recrutement par des groupes extrémistes, ont vivement apprécié l’initiative mise en œuvre par le PNUD et financée par le royaume des Pays-Bas. « Cette séance nous a ouvert les yeux sur les réalités et les dangers auxquels nous sommes exposés. Nous remercions les organisateurs et les intervenants pour leurs précieux conseils et recommandations », a déclaré un des participants.

Conscients de leur rôle crucial dans la prévention de l’extrémisme violent, les jeunes ont pris des engagements fermes pour devenir des acteurs de changement dans leur communauté. Ils ont promis de relayer les messages de paix et de sensibilisation auprès de leurs pairs, de leurs familles et de l’ensemble de la population de Ouaké. « Nous nous engageons à rester vigilants et à dénoncer toute tentative de recrutement ou d’endoctrinement. Nous voulons être des ambassadeurs de la paix et de la cohésion sociale », a affirmé un autre participant.

Les intervenants, dont M. Louis Tokpanou, ont salué cet engagement et ont encouragé les jeunes à maintenir cette dynamique positive. « Votre implication est essentielle pour la réussite de ce programme. Ensemble, nous pouvons bâtir une communauté plus résiliente face aux menaces de l’extrémisme violent », a-t-il conclu.

Clément Sodji, Kindle Kouagou et Amavi Hounmavo correspondants Ouaké BBN.