DÉFORESTATION AU BÉNIN: Un phénomène à combattre à tout prix

Chaque jour, les forêts béninoises reculent un peu plus. Sous la pression des coupes illégales, des feux de brousse et des besoins énergétiques croissants, ce patrimoine naturel fond à vue d’œil. Pourtant, les conséquences de cette déforestation galopante sont bien réelles, non seulement pour la biodiversité et le climat, mais aussi pour des millions de Béninois.
Les causes profondes de la déforestation
Au Bénin, 90 % des ménages utilisent le bois de chauffe ou le charbon pour cuisiner. C’est l’une des principales raisons pour lesquelles les arbres tombent en masse, souvent dans l’indifférence générale. « Nous n’avons pas le choix », confie une mère de famille à Parakou. « Le gaz est trop cher. Le bois est notre seule option. » Ce constat est partagé dans tout le pays.
Mais ce n’est pas tout. L’agriculture, principalement de subsistance, grignote aussi la forêt. Pour cultiver le maïs, le manioc ou le coton, il faut des terres. Beaucoup de terres. Et c’est souvent la forêt qui en paie le prix. À cela s’ajoute une urbanisation galopante, avec la construction de routes, de logements et d’infrastructures, autant de projets qui rasent arbres et bosquets.
Un pays qui s’appauvrit
Le pays s’appauvrit à mesure que ses forêts disparaissent. Moins d’arbres, c’est moins de pluie, plus de chaleur, des sols nus et vulnérables, et des animaux sans abri. Les forêts du Bénin abritent pourtant une biodiversité précieuse. Dans les villages, les anciens s’inquiètent. « Il y a vingt ans, on trouvait de tout dans la forêt : des plantes pour se soigner, des fruits et du bois pour construire », se souvient un habitant de Parakou. « Aujourd’hui, tout a disparu. »
Les solutions existent
Face à cette situation, les solutions ne manquent pas. D’abord, il faut informer, sensibiliser et éduquer. Car protéger la forêt est aussi une question de culture et de conscience collective. Le reboisement doit être pris au sérieux. Planter, oui, mais surtout entretenir, surveiller et gérer durablement.
Préserver les forêts béninoises, c’est préserver un équilibre vital. Ce combat ne peut être gagné sans l’engagement de tous : gouvernement, citoyens, et organisations de la société civile. Il ne s’agit plus seulement d’écologie, mais de survie. À l’heure du changement climatique, chaque arbre compte, et chaque action peut faire la différence.
Salwa AKILOU (Stg)