BÉNIN / COURS DE SEXUALITÉ DANS LES LYCÉES ET COLLÈGES CONTRE LES GROSSESSES: Peut-on sortir de l’auberge ?

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Mahougnon Kakpo, ministre de l’enseignement secondaire et de la formation technique et professionnelle lors de son passage au palais des Gouverneurs de Porto le 05 janvier dernier, dans le compte du contrôle de l’action du gouvernement a répondu aux questions orales des députés sur les grossesses en milieu scolaire.

Malgré les efforts du gouvernement, le phénomène ne cesse de progresser. Les parlementaires ont voulu mieux comprendre ce qui se passe avec les apprenants avec ce phénomène de grossesse en milieu scolaire. Selon l’exposé du ministre sur le point de l’évolution des statistiques ces cinq dernières années, le ministère a commandité une étude pour déterminer les raisons de cette montée. Selon Mahougnon Kakpo, l’année dernière, les statistiques qui étaient en decrescendo de 2016 à 2019. « Sur 301 800 filles inscrites pour l’année scolaire 2016-2017, 3045 étaient tombées enceintes, 2912 cas de grossesses sur 288 181 filles inscrites ont été enregistrés en 2017-2018 ; 1122 cas sur 290 845 filles en 2018-2019 et 2290 cas de grossesses pour le compte de l’année scolaire 2019-2020 » expose-t-il.

Pour y arriver, le ministère a décidé d’introduire les cours de sexualité dans l’enseignement secondaire, explique le Mahougnon Kakpo: « Le projet est piloté déjà dans 76 écoles expérimentales. Il est prévu, par la suite, la généralisation du projet dans tout l’enseignement secondaire pour que le programme d’études soit aménagé afin de trouver une place à cette nouvelle discipline. »

Une décision qui est diversement appréciée. Selon le président de la coordination des Associations des Parents d’Élèves de la ville de Parakou, Seïbou ASSOUMA, c’est une décision qui vient renforcer le travail qui se faisait déjà à la base. « Nous accueillons cette décision à bras ouverts. Cela nous permettra de mettre fin à ce fléau qui ruine l’avenir de nos filles. »

Quelques apprenants trouvent que le problème ne se trouve pas au niveau du cours de sexualité mais plutôt dans la conscience de tout un chacun. Pour Moustapha, élève en classe de 1ère « le cours de sexualité renforcera nos connaissances et nous permettra de mieux comprendre les choses qui entre temps étaient tabouc. Mais le choix d’évoluer sans tomber enceinte dépend de tout un chacun ». Awaou quant à elle, estime que ce cours incitera davantage les élèves à aller un peu plus tôt vers le sexe. « ce cours sera un moyen aux apprenants de vite connaître le sexe. Lorsqu’on connait quelques choses, il est difficile de s’en passer » dixit-elle. À Seïbou ASSOUMA, président des APE de la ville de Parakou de trouver le juste milieu: « la question de sexe est tabou depuis la maison. Si aujourd’hui les enfants ont un cours là-dessus, on évitera les grossesses non désirées dans nos écoles. Plus vous en savez sur une chose, mieux vous avez les moyens de le contourner »

Les élus du peuple après avoir félicité le ministre Mahougnon Kakpo pour la qualité de ses éléments de réponses, ont demandé au gouvernement de maintenir le cap.

Ils en ont profité pour proposer au gouvernement de généraliser la tenue kaki à toutes les écoles, qu’elles soient publiques ou privées, avec un même modèle aux élèves filles. Cette mesure aura l’avantage, selon eux, de non seulement freiner le phénomène, mais aussi de permettre de ne plus distinguer l’enfant du riche de celui du pauvre.

Les avis des sujets des apprenants renvoient à une autre reflexion. Au-delà des cours sur la sexualité, l’idéal serait d’atteindre leur psychologie pour que la prise de conscience soit collective. Une chose est d’initier ce cours, mais l’autre est de réussir à gagner leur coeur et psychologie afin de conjurer ce déboire qui entache la vitalité du secteur de l’éducation béninoise.

Ils en ont profité pour proposer au gouvernement de généraliser la tenue kaki à toutes les écoles, qu’elles soient publiques ou privées, avec un même modèle aux élèves filles. Cette mesure aura l’avantage, selon eux, de freiner un tant soit peu le phénomène mais aussi de permettre de ne plus distinguer l’enfant du riche de celui du pauvre.
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