CÉLÉBRATION DE LA 8È ÉDITION DE L’APATRIDIE: Amnesty International Bénin appuie l’UNHCR pour une lutte efficace

Selon le droit international, un apatride est « une personne qu’aucun État ne considère comme son ressortissant par application de sa législation » ; ce qui signifie qu’il ne possède la nationalité d’aucun pays. Pour la célébration de la 8è édition de l’apatridie, Amnesty International appuie The UN Refugee Agency (UNHCR) dans sa lutte afin d’éradiquer cette injustice à l’horizon 2024.
Le mois de novembre est dédié à la lutte contre l’apatridie. Au Bénin, Parakou est l’une des villes qui accueillent les civilités entrant dans le cadre de cette campagne. À cet effet, une soixantaine de personnes notamment les conducteurs de Taxi moto ont reçu d’amnesty international des informations d’élucidation sur le sujet.
Sur la persistance de l’apatridie au Bénin, Pierre AKOMEDJI, défenseur des droits humains et communicateur principal de la séance clarifie « c’est le HCR, la structure principale qui organise donc cette 8è édition et l’objectif était qu’en 10 ans véritablement que les citoyens du monde entier, et puisqu’on est au Bénin, que les béninois à 100% puissent ne pas se mettre dans la situation d’apatride. Amnesty International s’est mis à ses côtés juste depuis 2020 et l’objectif c’est d’appuyer le HCR dans cette noble mission qui permet à chaque citoyen d’être détenteur de son premier droit ou du moins de jouir pleinement du premier droit dont un homme doit bénéficier ; il s’agit du droit d’avoir un acte de naissance.»
Cet acte ou papier symbolise ou matérialise la présence de l’homme dans la société et donne l’occasion au détenteur d’être reconnu comme citoyen du pays. Contrairement à l’article 15 de la déclaration universelle des droits de l’homme qui stipule que «tout individu a droit à la nationalité», certains béninois et même parakois ne jouissent pas de ce droit. Ce qui crée des conséquences sur ces individus nous précise Pierre AKOMEDJI « lorsque vous êtes citoyens sans acte de naissance ; donc dans une situation d’apatridie, ça veut dire que vous ne pouvez pleinement jouir de votre éducation.»
Conscients des préjudices de l’apatridie, Amnesty International Bénin et le Haut commissariat des nations unies pour les réfugiés ont mis en œuvre le projet de plaidoyer et de mobilisation sociale pour une lutte efficace et efficiente du phénomène au Bénin. L’établissement de près de 1000 actes de naissance sécurisée, sensibilisations communautaires pour contribuer à son éradication sont les actes forts de ces institutions sœurs. Fiers d’avoir vu le voile de l’ignorance tombé de leur visage, les bénéficiaires de cette séance de sensibilisation ont exprimé leur reconnaissance à travers la voix de leur représentant. Il a pour nom Lawani Yacoubou Séidou Président de l’Union communale des conducteurs de Taxi moto de Parakou «nous remercions le HCR et l’Amnesty international qui ont organisé cette sensibilisation. Il ne faut pas négliger des choses. Tous les conducteurs de Taxi moto qui étaient présents à cette séance ont compris l’importance des actes de naissance que nous devons chaque fois établir à nos enfants. Un enfant ne doit pas vivre sans cette pièce.»
Plusieurs stratégies sont mises en place par le HCR pour éradiquer ce phénomène dont : veiller à ce qu’aucun enfant ne naisse apatride, délivrer des documents de nationalité aux personnes qui y ont droit.