CÉLÉBRATION DE LA FÊTE DES TRAVAILLEURS AU BÉNIN: Journalisme, un métier sacerdotal peu considéré

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UNEEE

La beauté du firmament, dépend des étoiles qui y brillent infiniment. À cette image, un monde sans information est comme un monde sans lumière. Pour assouvir du besoin de l’information les populations, le journaliste de jour comme de nuit, au péril de sa vie, creuse, fouille et bêche partout pour ne laisser inaperçue aucune information.

Comme tout fonctionnaire, le journaliste va au service qui n’est rien d’autre que le terrain en grande partie. Avec son micro, il informe, éduque, divertit… Le journaliste est l’homme qui écrit sur tout mais sur qui rien n’est écrit. Il est prêt à abandonner son repas, sa famille, son sommeil, son repos, pour courir derrière l’information. Il se plaint, porte des amertumes, enregistre des frustrations mais jamais, ne le fait savoir. Aux yeux des autres, il montre sa belle vie.
Il est à la fois, professeur de toutes les disciplines, politologue, médecin, commerçant, écrivain, spiritualiste, bref tout. Pour informer son lecteur, auditeur ou téléspectateur, il se doit de tout maitriser comme s’il est agent du domaine. Tout comme Jésus pour les chrétiens, il se laisse crucifier pour la paix et le bonheur des autres. Il n’a ni de jour férié, ni de week-end, ni de jour de fête. Au contraire, il travaille beaucoup plus les jours de fête. Dans ce méli-mélo, il est lésé parfois sur le terrain. Informé pour une activité peut-être qui doit démarrer à 20h, il descend sur les lieux à 19h 30 mais malheureusement commence son reportage à 21h, 22h voire 23h en fonction des organisations.

Il passe tout son temps à corriger, soigner et dénoncer des faits de société pour appeler à une prise de conscience. Il fait connaitre au public les actions des politiques. Mais pourtant, personne ne veut s’intéresser à sa cause ; au changement de sa condition de vie et de travail. Il est maintenu dans un carcan d’insuffisances et manque. Tous les risques liés à son métier sont peu considérés par la population qui au jour le jour, lui demande de fournir plus d’efforts. Finalement, qui s’intéresse à son sort ?
Il se remet à Dieu malgré tout et avance la tête haute. Il éprouve du plaisir à répondre à son obligation obligatoire. Quelques fois, il subit les tortures morales des mots de quelques commentateurs de son post ou information. Il est traité de Judas quand il écrit pour le gouvernement qui ne reçoit plus l’aval de ses citoyens et d’un oiseau de mauvais augure quand il est du côté de l’opposition.

Dans sa recherche de l’information, il y a des héros, des tout-puissants qu’il rencontre et qui refusent de lui donner l’information dont-il a besoin. On célèbre les travailleurs chaque 1er Mai au Bénin et le journaliste, même s’il doit jouir de cette journée, il ne peut le faire qu’en différé parce que ce jour, il doit informer le public de comment les autres ont festoyé. Qui pour se pencher sur sa condition de vie et de travail ?

Peut-être que le journalisme est le seul métier au Bénin où les textes et conventions collectives ne sont pas respectés par manque de moyens. Pourtant, son travail est reconnu par la constitution de pays.

À quoi ressemblerait le monde sans les journalistes ?

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