CODE ELECTORAL AU BENIN: Pourquoi la guéguerre entre les religions?

Cela n’est plus un secret. Depuis mars dernier, le Bénin marche sur un nouveau code électoral. Lequel sera la vitrine des élections générales : législatives et communales puis la présidentielle de 2026. Mais depuis son adoption, ce code déchire non seulement les classes politiques mais celles religieuses également.
L’église catholique à travers son clergé, a organisé un colloque le jeudi 25 avril dernier pour passer au peigne fin le code électoral. De cette assise, il ressort que le code électoral n’est pas de nature à permettre à tous les partis d’aller aux élections à venir. Par ce geste, l’église catholique dit participer à la consolidation de la paix au Bénin.
Cinq jours plus tard, une coalition de cinq églises prend le contrepied de l’église catholique. De leur déclaration, ces églises déclarent que ledit texte a été adopté et promulgué dans les règles démocratiques et qu’il revient aux acteurs chargés de l’appliquer et d’organiser les joutes électorales de 2026 de faire preuve de grand sens de responsabilité.
Aux lendemains, un fidèle de l’église protestante méthodiste du Bénin ; une des églises légataires, grogne. Selon Bénin intelligent, il n’a pas hésité à y voir un « équilibrisme opportuniste » qui colle à l’EPMB une étiquette de pro-gouvernement alors qu’elle devrait rester neutre. Toujours dans les lignes du même journal, « quand on refuse d’appeler l’imposture et l’infamie par leurs noms dans l’objectif de plaire à un pouvoir du moment,… je crois que l’œuvre pastorale devient une autre forme de manipulation de conscience des croyants » déplore ce fidèle.
Des faits déplorables
La neutralité de la religion qui la contraint à s’abstenir de prendre position ou d’en afficher ne s’observe point. Pourtant, elle est la lumière du monde. Par ricochet, une force instituante de rassemblements, de socialisation et d’intégration. Or la sainte écriture déclare que si « une maison est divisée contre elle-même, cette maison ne peut subsister ». Les guéguerres et contradictions politiques ne profitent à personne et il urge que chaque partie fume le calumet de la paix pour le bien de tous.