CONTESTATION DE LA PROROGATION DU MANDAT DU CHEF DE L’ÉTAT: Des manifestations dans tout le pays

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Selon le serment prêté par le Président sortant et candidat à sa propre succession, Patrice Talon en sacrifiant à cette tradition constitutionnelle ce mercredi 6 Avril 2016, son mandat prend fin le 5 avril à 00 heure. Malheureusement, il devra encore faire 45 jour de plus en attendant le nouveau élu et son successeur conformément au calendrier électoral mis en vigueur par la Commission Électorale Nationale Autonome (CENA).

C’est sans compter sur l’opposition qui refuse la prolongation du mandat de Patrice Talon, après la modification du calendrier électoral, qui permettrait au chef de l’État de rester un mois et demi de plus à son poste, avant que le vainqueur de la présidentielle de dimanche 11 avril ne prenne ses fonctions.

Même si la vie a repris son cours ce mercredi 7 avril à Cotonou, à Parakou, Tchaourou et dans les grandes villes où il y a eu des manifestations, avec des commerces ouverts, des habitants qui vaquent à leurs occupations, des mouvements épars ont été signalés depuis minuit du 5 Avril, le moment que l’opposition considère comme la fin du mandat du président Patrice Talon.

Des pneus ont été brûlés sur les grands axes, dont des traces sont encore visibles à moindres efforts dans la matinée. Des routes bloquées, des regroupements signalés un peu partout dans le pays, quelques véhicules des forces de sécurité étaient visibles sur certains axes.

Des mobilisations d’opposants ont été constatées dans plusieurs autres villes du pays, comme à Porto-Novo, Savè et Tchaourou.

À Parakou, les manifestants ont saccagé le siège du Bloc Républicain, un des partis qui soutiennent le Président Talon. Ils ont aussi saccagé les locaux de la radio privée, Urban FM, dont Charles Toko, ancien Maire de la ville et actuel premier adjoint au Maire est actionnaire.

Juste au lendemain des violences, les dégâts sont déplorables. C’est le cas de Angelo AHOUANMAGNAN rapproché par nos confrères du journal 24haubenin.info. Il déplore : « depuis Cotonou où je me trouve actuellement, je suis avec gravité ces incidents qui viennent d’annhiler plusieurs années d’investissements et de labeur que constitue pour moi et mes associés, Urban FM. »

Les acteurs de la société civile et quelques personnes continuent avec le sensibilisation afin que la paix soit préservée.

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