DÉBORDEMENT DES EAUX DU LAC TOHO DÛ AUX PONTS EN CONSTRUCTION: Des reptiles et autres espèces aquatiques sèment la zizanie dans les ménages inondés

(Les victimes projettent un sit-in au cabinet du ministre Tonato et une plainte contre les sociétés en cause)
Suivant un recensement organisé par leur association présidée par Salomon Dossou, ils sont de plus de 5000 sinistrés qui croupissent sous le poids de l’inondation extraordinaire dans les communes de Ouidah, de Tori-Bossito et d’Abomey-Calavi. Causé par les travaux de construction de ponts de Pahou -Tori, Cococodji-Hêvié, Cocotomey -Womey, cette inondation ravage plusieurs ménages laissant derrière des familles malheureuses, dépourvues de leurs bien immobiliers et incapables de se reloger.
Pire encore dans cette situation, les visiteurs inattendus ont commencé par rendre visite aux populations qui n’ont autres choix que de vivre dans l’eau. Il s’agit des reptiles et autres espèces aquatiques qui sèment la zizanie dans les ménages sinistrés. La semaine écoulées, ce sont des serpents, des crocodiles et autres espèces aquatiques sauvages qui ont été appréhendés et mis hors d’état de nuire par les populations.
Le cas le plus écoeurant, ce sont les enfants dont les parents n’ont pas les moyens comme d’autres pour déménager et ceux-ci sont obligés de vivre dans l’eau abandonnant les classes et développant des maladies d’origine hydrique et qui deviennent des casse-têtes pour leurs géniteurs.
Malgré toutes les démarches menées par les victimes pour obtenir l’attention des autorités décentralisées et gouvernementales, rien n’est fait à ce jour. Les démarches menées à l’endroit des sociétés mises en cause également sont restées lettre mortes laissant pantois les sinistrés qui meurent à petit feu.
Des fonds de commerce dans l’eau, des terres fermes jamais inondées depuis plus de trente ans atteintes, des dégâts matériels importants, assez de peine pour les sinistrés qui ne savent plus à quels sains se vouer.
Pour tenter leur dernière chance de se faire entendre, l’Association des victimes des inondations des ponts de Hêvié, Cocotomey et de Pahou projette d’autres actions fortes à l’endroit des autorités. Des sit-in au cabinet du ministre du cadre de vie et des travaux publics, des actions en justice contre les sociétés mises en cause pour non assistance à personne en danger etc., autant d’actions qui, peut-être, vont faire réagir in fine, les autorités compétentes pour lever le bouclier. Il faut signaler que les victimes des inondations dans les localités concernées ne demandent pas grand chose: ouvrir le couloir de circulation du lac bouché par les sociétés sur les leurs chantiers avec un coup de pioche pour draguer les mauvaises herbes qui ont poussé dans le temps.