octobre 27, 2025

DÉPÔT DES DOSSIERS DE CANDIDATURE POUR LA PRÉSIDENTIELLE DE 2026 À LA CENA: La mouvance le vent en poupe, l’opposition suffoquée

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Le rideau est tombé sur la période de dépôt des dossiers de candidature pour la prochaine élection présidentielle devant la Commission Électorale Nationale Autonome (CENA). Si la mouvance présidentielle affiche une sérénité et une organisation quasi militaire, l’opposition, malgré des tentatives de regroupement, semble une fois de plus prise à la gorge par les nouvelles exigences du code électoral, notamment l’épineuse question du parrainage.

Les partis soutenant le Chef de l’État sortant ont déposé leurs dossiers avec une aisance remarquable. Leurs candidats, souvent des figures importantes du gouvernement, n’ont eu aucune difficulté à réunir les parrainages requis auprès des députés et des maires. Ces élus, issus en grande majorité des formations de la mouvance, ont joué leur rôle dans un ballet bien orchestré, garantissant au bloc au pouvoir une présence forte et légitime dans la course. La délégation de la mouvance, visiblement confiante, a salué le respect des textes et la « maturité démocratique » du processus. Romuald Wadagni et Chabi Talata sont allés avec 120 parrainages sur les 28 requis.

L’opposition face à la cruelle réalité du parrainage

Du côté de l’opposition dite « radicale », le tableau est beaucoup plus sombre. Si plusieurs personnalités ont tenté l’aventure, le mécanisme de parrainage, qui exige un nombre conséquent de soutiens d’élus, a fait office de véritable coupe-gorge. Les recours, les tentatives de dernière minute pour obtenir le précieux sésame se sont soldés par des échecs retentissants pour la majorité des prétendants. Renaud Agbodjo et
Bonaventure Lodjou du parti Les Démocrates sont allés avec 27 + 1 parrainages annulé sur les 28 requis.

La FCBE à quand elle a pu totaliser 38 sur 28 parrainages requis.

Un processus de sélection drastique

Finalement, le nombre de dossiers qui seront définitivement jugés recevables par la CENA au vu du respect des textes du système partisan risque d’être extrêmement réduit à deux. Romuald Wadagni et Chabi Talata (comme duo de la mouvance) et Paul Hounkpè et Judicaël Hounwanou (comme duo de l’opposition).

La CENA, de son côté, s’en tient à l’application stricte des textes en vigueur, puis qu’on dit souvent qu’on ne change pas les règles du jeu au cours du jeu. La bataille finale se jouera désormais devant la Cour Constitutionnelle, seule habilitée à apprécier l’annulation ou non d’un des parrainages du duo candidat du parti LD. Cependant, les observateurs ont les yeux rivés vers la Cour pour voir si elle confirmerait l’irrecevabilité des dossiers de l’opposition, par manque de parrainages ou pour d’autres « irrégularités » administratives, scellant l’issue d’un scrutin qui semble, avant même le premier tour, couru d’avance pour le camp au pouvoir.

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