ÉLECTION PRÉSIDENTIELLE EN CÔTÉ D’IVOIRE: L’histoire revient 10 ans après.

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Comme certaines langues le disent dans d’autres civilisations, ‹‹ l’histoire est têtue ››. Cela vient d’être confirmé au lendemain du scrutin présidentiel en Côte d’Ivoire. L’opposition annonce qu’elle ne reconnaît pas cette élection et constate la fin du mandat du président Ouattara.

Lancée en septembre, la désobéissance civile vise à obtenir une transition politique pour remettre à plat l’environnement politique, électoral et discuter des mesures de réconciliations. Simone Gbagbo estimait pour sa part qu’il fallait « se donner les moyens de mettre en place un gouvernement de transition », une proposition approuvée dans la soirée par Guillaume Soro et son mouvement GPS.

Une façon d’impliquer un acteur extérieur ou la communauté internationale, puisqu’elle ne reconnaît plus le président sortant Alassanne Ouattara et donc qu’elle ne peut plus négocier avec lui.

L’opposition fait appelle à une rassemblement général pour faire « barrage à la dictature du président sortant Alassane Ouattara », sans toutefois donner plus d’informations ou de précisions sur les modalités de cette mobilisation.

L’organisation de la société civile Indigo a par ailleurs publié dans l’après-midi un communiqué portant sur l’ensemble de la journée d’hier. L’ONG qui avait un millier d’observateurs sur le terrain indique que 23% des bureaux de vote sont restés fermés toute la journée. Soit plus de 5 000 bureaux qui n’ont pas ouvert en raison de menaces sur les agents de la CEI, d’attaques contre des centres de vote, de destruction du matériel, ou bien de barricades. Parmi les districts les plus touchés, Goh Djiboua, Lacs, Lagunes, Sassandra- Marahoué, Yamassoukro et la Vallée de la Bandama.

L’organisation a ainsi enregistré 391 incidents, selon notre consœur Alexandra Brangeon. Il s’agit de violences, d’intimidations, de suspicions de bourrages d’urnes, notamment à Abobo, Tiébissou, Cocody Sassandra, Bouaké, Yamoussoukro. Mais aussi de personnes ayant pu voter dans un bureau alors qu’elles ne figuraient pas sur les listes électorales et n’avaient pas de document requis, sans toutefois en préciser le nombre.

Indigo rapporte également qu’il a eu des affrontements communautaires avec pertes de vie humaine.

L’opposition estime le taux de participation à moins de 10% et ne reconnaît pas le président sortant Alassane Ouattara. Une situation qui plonge la Côte d’Ivoire dans le noir suite aux tournants que prend la situation post-electorale.

Charles S. A. ADABOUKO

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