octobre 3, 2025

EXCÈS DE VITESSE À PARAKOU: Le témoignage poignant d’une victime d’accident de route

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Image illustrative

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Les rues de Parakou, comme tant d’autres villes en pleine effervescence, sont le théâtre quotidien d’une danse macabre où l’excès de vitesse tient souvent le rôle principal. Malgré les campagnes de sensibilisation des agents du CNSR et les efforts de répression des forces de l’ordre, l’inconscience de certains conducteurs continue de briser des vies, laissant derrière elle un sillage de douleur et de désespoir. Nous avons rencontré Pauline (nom d’emprunt) âgée environ de 29 ans, dont le témoignage poignant résonne comme un cri d’alarme.

Il y a six mois, la vie de pauline a basculé en un instant. Elle rentrait chez elle à moto avec son collègue, après une longue journée de travail, lorsque l’impensable s’est produit. « Mon collègue roulait normalement, respectant la limitation de vitesse et les feux tricolores » se souvient-elle, la voix nouée par l’émotion. « Soudain, j’ai vu un jeune sur une moto arriver à toute vitesse d’un sens croisé au nôtre. Je n’ai eu le temps de rien faire. » Le choc fut d’une violence inouïe. Le conducteur, un jeune homme manifestement pressé et insouciant, avait tenté un dépassement dangereux à une vitesse excessive.

Les conséquences pour Pauline sont dévastatrices. « Je me suis réveillée à l’hôpital avec une jambe fracturée à plusieurs endroits, des côtes cassées et une hémorragie interne, » raconte-t-elle, les yeux embués de larmes. « Les médecins m’ont dit que j’avais eu de la chance d’être en vie. Mais quelle vie ? » Depuis l’accident, Pauline a subi des interventions chirurgicales lourdes et doit faire face à une longue et douloureuse rééducation. Sa jambe, jadis si souple, peine à retrouver sa mobilité. Elle qui était si dynamique, si active, se retrouve aujourd’hui dépendante de l’aide de ses proches.

Au-delà des blessures physiques, c’est l’impact psychologique qui est le plus lourd à porter. « Mon corps est brisé, c’est vrai, mais mon âme est en miettes, » confie-t-elle. « Chaque bruit de moteur me fait sursauter. La nuit, les images de l’accident me hantent. Je ne peux plus monter sur une moto sans une peur panique. » L’accident a également eu des répercussions économiques majeures. Pauline, journaliste, a perdu sa source de revenus et se retrouve confrontée à des frais médicaux exorbitants.

Le cas de Pauline n’est malheureusement pas isolé à Parakou. Les accidents liés à l’excès de vitesse sont une réalité alarmante, touchant toutes les catégories de la population. Les jeunes conducteurs sont souvent pointés du doigt pour leur imprudence, mais l’incivisme routier n’a pas d’âge. Les autorités locales, conscientes de l’ampleur du problème, multiplient les contrôles de vitesse et les actions de sensibilisation. « Nous devons redoubler d’efforts, » affirme un commandant. « La vie humaine n’a pas de prix. Chaque accident est un drame de trop. »

Le témoignage de Pauline doit servir de sonnette d’alarme. Il est un rappel brutal que derrière chaque chiffre d’accident se cache une histoire, une vie brisée, une famille endeuillée. La prévention routière n’est pas qu’une affaire de lois et de règlements ; c’est avant tout une question de responsabilité individuelle et de respect de la vie d’autrui. À Parakou, il est temps que chacun prenne conscience que la route n’est pas une piste de course, mais un espace partagé où la prudence et la courtoisie doivent primer sur l’urgence et l’irresponsabilité.

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