FLAMBÉE DU PRIX DE L’ESSENCE DE LA CONTREBANDE: Le Borgou vit une sécheresse de carburant

A Parakou et les périphéries environnantes, l’essence prend la valeur du kérosène. Outre la cherté des produits de premières nécessités, l’essence de la contrebande autrefois vendu à 500f voire 650f, dans une vitesse de la lumière, passe à 1000f voire 1500f par endroit. Sous crépitement du coût du sac de Maïs, du gari, du sucre, les citoyens de cette zone du Bénin doivent souffrir le martyr en attendant un retour à la normale.
Le Borgou, un des départements du Bénin est paralysé depuis le début de cette semaine. L’essence, ce liquide qui nourrit les engins à deux, trois ou quatre roues se fait désirer. Les coins de vente au niveau des grossistes ou détaillants sont désertés. Les stations sont prises d’assaut mais il faudra être endurant pour s’en procurer à cause du long fil d’attente.
Des retards ou absences au service pour défaut d’essence, nombreux sont ces parakois qui ont garé leur véhicule ou moto. Ils ne savent pas pendant combien de temps va durer ce calvaire et où se situe leur golgotha pour se voir décharger de cette croix. Dame Espérance, ignorante qu’elle soit se dirige vers un vendeur ambulent pour mettre de l’essence dans son réservoir. Mais consternation : « je suis allée mettre de l’essence on me dit que c’est à 1300f. J’ai pris demi-litre à 650f et je rentre. C’est grave.»
Le Nigéria aussi en souffre
Face à cette constatation de gravité de la situation, tout le monde est impuissant. Ce liquide pour la plupart du temps nous vient du Nigéria. Mais là aussi, la pénurie se fait ressentir. D’après Ifè, une nigériane interviewée par Benin Best News, le litre est également vendu à 1000N dans les stations et 2000N chez les détaillants. D’après les recoupements, cela est dû au dysfonctionnement de la raffinerie de l’essence au Nigéria. Toutefois, cette version n’est pas encore officiellement confirmée par les autorités nigérianes.
Une solution en cours
D’après le Directeur Départemental de l’Industrie et du Commerce (DDIC) Borgou interviewé par Fraternité fm, des solutions sont en vues. Des camions citernes chargés de ce précieux liquide seront dans les heures prochaines à Parakou pour ravitailler des stations afin de rendre accessibles l’essence à tous.
Entre 1500f le litre chez les ambulants et un peu moins de 700f à la station accompagné d’un long fil d’attente, les pauvres et extrêmes pauvres n’ont pas le choix que de marcher, pédaler le vélo ou carrément rester chez eux.