NOTRE HISTOIRE : Abbé Gilbert DAGNON. Par Cécilien Ange ATINDÉHOU

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En quatre-vingt-cinq (85) ans de vie, dont cinquante-six (56) ans de vie sacerdotale, Gilbert Jean DAGNON, plus connu sous le nom de Abbé Gilbert DAGNON, a été un homme extrêmement influent dans l’histoire de notre pays. Né le 18 août 1926 à Ouidah (Bénin), il ne tarda pas à faire son entrée au séminaire après ses études afin de vouer tout le reste de sa vie à Dieu. Il commença son cursus à la pépinière des petits clercs de Sainte-Thérèse de l’Enfant Jésus à Ouidah où le feu Cardinal Bernardin Gantin a aussi, pendant ces années, étudié. Le Grand Séminaire Saint Gall où il a étudié la philosophie pendant deux (2) ans (1947-1949), a été la dernière étape de sa formation ecclésiastique avant qu’il ne soit ordonné prêtre six (6) ans plus tard par Monseigneur Louis Parisot, le 10 juillet 1955. L’abbé entama ainsi donc sa vie sacerdotale. Vicaire de la cathédrale de Porto-Novo jusqu’en 1960. Il a, ensuite, étudié les mathématiques en France avant d’enseigner au petit séminaire Sainte Jeanne-d’Arc, pendant quatre (4) ans, puis recteur de l’institution pendant sept (7) ans jusqu’en 1974. Il devient curé de la cathédrale Notre-Dame-de-Miséricorde de Cotonou la même année, puis celui de la paroisse Saint-Jean-Baptiste de Cotonou à partir de 1992.
Son implication dans la vie politique du Bénin a fait de lui une très grande personnalité du pays et pas qu’un simple prêtre ou un simple homme de Dieu. Il fut notamment l’un des conseillers spirituels du feu Président Général Mathieu Kérékou, et pas que cela. Il fut élu également, en novembre 1979, député de l’Assemblée nationale révolutionnaire du Bénin. Mais ce n’est pas ce qui a fait sa célébrité et qui fait qu’on parle encore de lui de nos jours. Amoureux de la littérature et de la musique, et animé d’un sursaut patriotique, il écrit les belles paroles de notre hymne national avec la participation de Jean Pliya et de Marcelin Gaba ; et décide de le titrer l’Aube nouvelle. Il ne se contentera pas de l’écrire, il compose la musique de cet hymne qui a été adopté à l’indépendance du Dahomey d’alors, en 1960. Les mots « Dahomey » et « Dahoméen » seront remplacés respectivement par « Bénin » et « Béninois » en 1975 quand le Dahomey a été rebaptisé en République Populaire du Bénin. C’est un bel héritage qu’il laissa à tout le peuple béninois à son décès le 4 juin 2012.

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