INTERDICTION DU COMMERCE INFORMEL AUX RESSORTISSANTS ÉTRANGERS VIVANT AU GABON: Attention ! Ne réveillez pas les vieux démons

Selon un communiqué du Conseil des ministres du 12 août, les ressortissants étrangers ne sont plus autorisés à exercer certaines activités commerciales au Gabon. Cette mesure vise principalement le secteur informel. Sont concernés les commerçants de marché, les gérants de cabines téléphoniques, les réparateurs de téléphones, les coiffeurs, les esthéticiennes, ainsi que toute autre activité de petite envergure.

Cette décision a immédiatement ravivé de vives tensions sur les réseaux sociaux. Des messages de haine et de xénophobie se multiplient, notamment entre les communautés béninoise et gabonaise. Ces échanges sont d’autant plus préoccupants qu’ils rappellent une crise passée.
En effet, il est essentiel de se souvenir des leçons de l’histoire. Comme l’a dit Cicéron : « Historia magistra vitae est » (L’histoire est la maîtresse de la vie). En 1978, à la suite d’un conflit diplomatique entre le président béninois Mathieu Kérékou et son homologue gabonais Omar Bongo, de nombreux Béninois installés au Gabon avaient été expulsés du jour au lendemain. Ils avaient dû abandonner leurs biens, leurs commerces et leurs terrains, sans aucune compensation.
Ces événements du passé nous poussent à la prudence. Il est crucial que les populations des deux pays ne tombent pas dans le piège de la division. L’envenimement de la situation ne profitera à personne, et surtout pas aux familles directement touchées. La paix et le dialogue sont les seules voies possibles pour éviter une nouvelle crise.