JOURNÉE MONDIALE D’ACTION EN FAVEUR DU DROIT DE GRÈVE: Kedyl CHABI opine

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Ce jeudi 18 février 2021, la communauté internationale a célébré la journée reservée aux actions en faveur du droit de grève. Si la Cour suprême du Canada confirme le droit de grève comme élément indispensable à un processus véritable de négociation collective, protégé par la Constitution canadienne, le gouvernement béninois à travers le législatif, dénude plutôt les travailleurs de ce droit. En ce jour, il urge de s’intéresser à ce que devient le droit de grève au Bénin.

En janvier 2018 au Bénin, l’administration publique était paralysée par un mouvement de grève lancé par les centrales syndicales du pays. À l’origine de la crise, le vote par l’Assemblée Nationale le 28 décembre 2017 d’une loi qui retire le droit de grève aux militaires, policiers, personnels de la santé et de la justice. En janvier 2018, la loi est étendue à tous les secteurs de l’administration publique. Le bras de fer entre le gouvernement et les centrales syndicales se durcit.

Le mardi 06 février 2018 Patrice Talon décide de rencontrer les responsables des centrales syndicales. Le chef de l’État ne prend aucun engagement. Au contraire, il invite les travailleurs à plus de patriotisme et à plus de sacrifice. La rencontre, loin de débloquer la situation accouche d’une souris. Les secrétaires généraux estiment que le gouvernement est dans du dilatoire. De son côté, le gouvernement procède à des réquisitions et menace de faire des défalcations sur salaire. Le ministre des finances lance dans la foulée un recensement des agents absents au poste en janvier 2018. À la fin du mois de février 2018, le Ministre passe à l’acte. Il opère des défalcations sur salaire des travailleurs en grève ou ayant observés des mouvements de grève.
Face aux contestations des travailleurs, le Ministre des finances reste ferme. Il affirme que la défalcation est irrévocable.

Dès lors, les mouvements de grève au Bénin ont pris un coup. À cette occasion des actions en faveur de cet outil précieux du travailleur, Charles Kedyl CHABI, Secrétaire Général Départemental du Syndicat National pour la Promotion de l’Enseignement de Qualité (SYN.PE.Q) opine. D’entrée il estime « qu’on ne parlera pas du retrait de grève dans les autres corporations mais plutôt d’une restriction des droits de grève » car dorénavant, ces corporations n’ont que « dix jours au maximum en une année et trois jours en un mois pour aller en grève ».

Malgré les multiples actions menées pour rétablir cette restriction, « malheureusement, rien n’a officiellement et efficacement bougé » nous renseigne-t-il. Cela se justifie par le fait que les lois de la république sont l’apanage des hommes politique et avant toute modification ils doivent en être favorables.

Actuellement, les fonctionnaires en général et ceux qui se retrouvent dans cette restriction sont impuissants face à toute autre action parce que « les syndicats géraient mal le droit de grève » précise Charles Kedyl CHABI. Mieux il affirme que « le retrait ou la restriction du droit de grève aux travailleurs est une violation du droit des fonctionnaires parce que cela ne date pas d’aujourd’hui » explique le Secrétaire Général Départemental du Syndicat National pour la Promotion de l’Enseignement de Qualité (SYN.PE.Q).

Par cette occasion de la journée mondiale reservée aux actions en faveur du droit de grève, Charles Kedyl CHABI demande aux députés de « d’y penser et de voir dans quelle mesure procéder à une relecture de cette loi ». Serein, il affirme que le syndicat n’a rien perdu même si on parle de restriction, cette arme peut être utilisée à tout moment mais d’une autre manière.

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