JOURNEE MONDIALE DE LA JEUNESSE: La jeunesse béninoise, la proie du chômage

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« La jeunesse est la fleur de toute une nation, c’est dans la fleur qu’il faut préparer les fruits » disait Fénelon. Mais au Bénin, cette affirmation de Fénelon semble ne pas cadrer avec le vécu de la jeunesse. Dans le cadre de la célébration de cette journée à léchelle internationale, Bénin Best News sest intéressé à la souffrance de la couche juvénile. Cest le cas de Frédy Récodi SONON ; un jeune-homme Etudiant en Master à lUniversité de Parakou. De taille moyenne, toujours souriant, avec un teint bronzé ; Frédy âgé de 23 ans a les yeux marron et flamboyants avec sa forme mince. Simple et lucide, il passe presque tout son temps dans les bibliothèques. Avec espérance comme une rose au crépuscule ; la vie de la jeunesse se fane et perd sa suave quand après les études, les séries de problèmes commencent. Mais loin de se laisser abattre, certains jeunes se sont lancés dans des activités génératrices de revenus tandis que d’autres sont résolument engagés dans la poursuite de leurs études ; afin de saisir les opportunités qui soffriront à eux plus tard. C’est le cas de Frédy SONON. A la pose de la question relative à son cursus ; ces premiers mots sont sonnants : « la vie n’est pas un long fleuve tranquille » reconnait-il tout en ajoutant : « je croyais qu’après l’obtention du baccalauréat la vie serait rose, mais arrivé sur le terrain (à l’université) j’ai découvert la réalité ». En effet, sans moyen de déplacement, tous les jours, il est obligé de marcher sur 8 km pour se rendre sur le campus. Pour ne pas être en retard, « je me réveille à 5 heures, prends ma douche et m’y rends à pied et cela durant toutes ces années ». Il ne parle plus de petit déjeuner, il se contente juste de ce que lui donne sa famille pour l’achat de ses ouvrages et documents. Il faut bien apprendre pour réussir donc, le simple fait d’avoir les documents lui faisait énormément plaisir même étant affamé. Pour lui « les documents passent avant la nourriture, même s’il en faut pour bien assimiler les cours ». Les cours débutent généralement à huit heures et il n’a jamais été en retard. « Je quitte la maison à cinq heures et demie, avec une heure et demie de marche, je suis là bien avant huit heures. Je faisais partie des premières personnes présentes. J’éprouve une profonde aversion pour le retard, raison pour laquelle je m’arrange toujours pour être à l’heure à un rendez-vous et à plus forte raison pour les cours ». Comme la plupart des étudiants, Frédy a des ambitions quil compte bien concrétiser. « J’étudie le Droit. Je suis auditeur en Master 2 Droit Privé, option JEA (Juriste d’entreprise et d’affaires). Porter cette robe (la toge) c’est mon plus grand rêve. Faire une thèse en droit privé et enseigner le droit, partager les connaissances acquises durant toutes ces années d’études fait également partie de ses rêves. » Noble ambition. Mais cest intéressant de savoir comment il gère ses moments de galère avec sa famille et sa petite amie, sil est en couple. « Le manque dargent est mon quotidien et cela ne métonne point car c’est la conséquence directe de ma situation. En toute sincérité je suis seul, je n’ai personne dans ma vie comme petite amie. Je suis déterminé pour la réalisation de mes objectifs, je ne souhaite plus m’intéresser à une autre qui pourrait me constituer un handicap ». « Il serait dune grande ingratitude de ma part d’affirmer que je regrette d’avoir suivi cette formation. Je suis toujours fière de ce que j’ai étudié et que je continue détudier, je marche la tête haute et je rends toujours grâce à Dieu, je le remercie d’avoir guidé mes pas jusqu’à présent. Que ferais-je si je n’avais pas étudié le droit ? C’est une passion, je l’affectionne beaucoup et c’est d’ailleurs la base de toute réussite ». Et comme l’affirmait Voltaire «rien ne peut se faire sans un minimum d’enthousiasme ». Bel âge, bel engagement et surtout belle conviction. Mais, la vie lui serait-il aussi rose quil le pense ? « Seul Dieu détient l’avenir. Il ne faut pas ignorer le fait qu’avec la foi, lon peut déplacer des montagnes. Je travaille comme si tout dépendait de moi et je prie comme si tout dépendait de Dieu. Il a dit dans sa parole qu’il faut frapper, qu’il ouvrira, je suis confiant, je sais qu’il m’aidera à aller au bout et à réaliser mes rêves. Aussi il est important de dissiper une incompréhension : tout se passe dans la tête, si vous êtes positifs et optimistes, vous aurez assurément (sans oublier la main de Dieu) ce que vous désirez.

Mais si vous êtes pessimistes, vous manquez de confiance en vous-même, vous serez l’auteur même de votre échec. Les destins ne sont pas les mêmes, en dépit des difficultés liées à l’obtention d’un travail après les études du droit, personnellement je reste convaincu que je m’en sortirai, je le dis chaque matin avant de me lever et chaque soir avant de men dormir ».

Quand la force humaine et les perceptions semblent rester au dessous de la réalité, lon se confie à Dieu. Quand le chômage gagne une communauté, seul Dieu devient le repère. Tels sont désormais les espérances de la jeunesse béninoise en proie du chômage après des années détudes sur le campus.

Hector Q.C. AVIH (Stg)

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