JOURNÉE MONDIALE DE LA LIBERTÉ DE PRESSE: Une trentaine de journalistes de Parakou en parlent avec Amnesty International et L’UPMB

Le monde entier célèbre en ce jour mardi 3 mai, la liberté de presse. Parakou n’est pas resté en marge des activités qui concourent à la célébration de cette journée. À cet effet, une discussion entre journalistes et communicateurs, organisée par l’Union des Professionnels des Médias du Bénin de concert avec Amnesty international, a lieu ce mardi 3 mai au Caeb de Parakou.
Environ trente hommes des médias ont répondu à l’appel de l’UPMB pour discuter sur la promotion des droits humains et le journalisme sous l’emprise du numérique. Cette initiative de l’Union des Professionnels des Médias du Bénin avec l’appui d’amnesty international, a permis aux journalistes présents, venus de divers organes de Parakou, de parler sans langue de bois sur les maux qui minent leur secteur d’activité. Au total quatre communications ont meublé les discussions de ce Café-médias.
Après le lancement des activités par le coordonnateur groupe 3 Parakou, Habib Jordi Yacoubou, suivi du mot de bienvenue du coordonnateur régional de l’UPMB, Carlos Fernando Aldo ODI, les communications ont pris corps. Les notions des droits humains, la liberté d’expression, le rapport d’Amnesty International et le code du numérique, respectivement présentées par Pierre AKOMEDI, Jean Eudes GBAGUIDI, Glory HOUSSOU et Gaston Yamaro ont clarifié les incompréhensions des hommes du micro et de la caméra. « La liberté d’expression fait partie des grands piliers d’une société démocratique» à rappelé Jean Eudes Gbaguidi, ancien vice-président Amnesty international. L’une des résonance dans son intervention était qu’à travers cette célébration, la parole soit libérée partout au monde et en particulier au Bénin. «Sans la liberté d’expression, je crois que nous serons comme des brebis muettes silencieuses qu’on amène à l’abattoir. Les journalistes doivent se sentir fière d’être journaliste avec les contraintes qui vont avec. En terme de liberté de presse au Bénin, nous n’avons pas connu beaucoup d’avancée » poursuit-il. Toujours selon ses explications la preuve se situe au niveau du rapport annuel de l’Amnesty International au titre de l’année 2021-22 présenté aux participants.
Les objectifs visés de l’initiative du café médias à Parakou sont multiples et selon Carlos Fernando Aldo ODI, coordonnateur régional de L’UPMB, les responsabilités sont partagées entre journalistes et dirigeants de ce pays. « on a voulu que cette journée soit célébrée autrement que les années précédentes. On a pensé à se retrouver autour d’une table, pour réfléchir ensembles de comment résoudre le problème de la liberté de presse au Bénin, voir les résolutions à prendre pour mieux se porter».
Les journalistes ont également parcouru avec Gaston Yamaro, Directeur de Deeaman radio et communicateur pour la circonstance, quelques articles clés du code du numérique qui pourront les éviter de tomber sous le coup de la loi. Ils sont désormais mieux avertis dans l’exercice de leur fonction. Car, tous, se sont séparés dans une ambiance bon-enfant au terme des activités.
Il faut rappeler que le Bénin continue de chuter aux classement du reporters sans frontières. Il passe de la 114 ème place en 2021 au 121 ème en 2022.