LUTTE CONTRE LA PÊCHE ILLICITE NON DÉCLARÉE ET NON RÉGLEMENTÉE EN AFRIQUE DE L’OUEST : 10 journalistes de la sous région outillés en investigation

Les 16 et 17 mars dernier, la Cellule Norbert Zongo pour le journalisme d’investigation en Afrique de l’ouest CENOZO a réuni à Abidjan 10 journalistes de l’Afrique de l’ouest afin de les outiller sur la technique d’investigation lors des activités de la pêche illicite non déclarée et non réglementée dans la région. Il s’agit pour ces journalistes de recevoir une bourse pour la réalisation d’enquêtes révélant des faits d’activités liées la pêche INN dans leur pays respectif.
La pêche illicite non déclarée et non réglementée INN est une activité de grande ampleur faisant perdre d’énormes économies à plusieurs pays du monde. Restant fidèle à ses principes et sa zone de prédilection qu’est l’Afrique de l’ouest, la Cellule Norbert Zongo pour le journalisme d’investigation CENOZO a initié cette formation à l’endroit de 10 journalistes de la côte ouest afin de révéler cette activité illégale dans leur zone respective.
Pour rappel c’est lors de la formation organisée par la CENOZO à l’endroit de ses membres sur la pêche illicite que l’idée de former 10 journalistes d’investigation afin de pousser les différentes autorités et les organisations de la société civile à plus d’engagements dans la lutte contre le phénomène « parce-qu’on a remarqué que c’est des millions de dollars voir milliards de dollars que les pays les pays ouest africains de la côte perdent chaque année a cause de la pratique illégale de la pêche. Dans certains cas il y a même des violations de droits humains dans la pratique de cette activité, c’est pourquoi nous avons voulu réunir 10 journalistes issus des pays de la côte ouest africaine qui travaillent habituellement sur les questions de la pêche afin de leur donner des outils nécessaires afin de révéler ce que grand nombre ne connaissait pas » a précisé Arnaud Ouedraogo, coordonnateur de la CENOZO.
Pour Arnaud, cette formation permettra de donner une subvention aux journalistes formés afin de leur permettre de supporter les dépenses liées aux recherches, mais aussi une assistance éditoriale et juridique afin de publier une histoire solide dans les normes et l’esprit de la CENOZO.
Depuis notre création, notre véritable opérationnalisation en 2017, Cenozo a formé environ 400 journalistes de l’Afrique de l’ouest, a soutenu et publié environ 150 enquêtes journalistiques.
En 2018, ils ont réussi à rassembler une vingtaine de journalistes ouest africains sur un projet commun qui s’appelait les ouest africalistes, c’est comme les panamas papers.
« Les histoires de l’Afrique de l’ouest doivent être racontées par des journalistes de l’Afrique de l’ouest, c’est pour ça que nous pensons qu’aujourd’hui, il faut oublier le journalisme d’investigation qui se pratiquait en vase clos, aujourd’hui, c’est le journalisme collaboratif, c’est le journalisme transfrontalier et ça, c’est le label de Cenozo » a t-il tenu à rappeler.