MOUVEMENT DE GREVE DANS LE SECONDAIRE: Les aspirants passent à l’acte.
Les enseignants pré-insérés encore appelés aspirants au métier d’enseignement en République du Bénin, ont annoncé observer un mouvement de grève dès ce jeudi 05 novembre jusqu’à la satisfaction totale de leurs revendications. Réunis au sein de la Fédération Nationale des Collectifs des Enseignants Pré-insérés du Bénin (FéNaCEPIB), ils ont déposé la craie pour tirer l’attention des autorités sur leurs revendications.
« Reconduction totale des pré-insérés ayant servi l’année dernière et ayant leurs noms dans la base de données ; le redéploiement de tous les pré-insérés admis dans la base de données suivant l’ordre des tests d’admission ; l’annulation systématique du contrat en cours de signature ; l’application de l’arrêté N°069 du 27 novembre 2019 fixant le quota horaire hebdomadaire des professeurs des enseignements secondaire, technique et de la formation professionnelle ; le respect strict de la masse salariale en vigueur au Bénin ; l’exécution d’un contrat de 12/12 et le paiement sans délai des arriérés de salaire et d’heures supplémentaires aux enseignants pré-insérés ». Ainsi se décline le motif de leurs revendications.
Depuis le début de la rentrée scolaire, la situation secoue l’éducation béninoise. Pour ces pré-insérés, la rencontre entre eux et le chef de l’Etat n’a pas produit son fruit car disent-ils, le chef de l’Etat a dit « qu’aucun aspirant déployé l’année dernière figurant dans la base des données ne sera laissé sur le carreau » ce qui est contraire à ce qui se passe sur le terrain. Certaines classes sont encore sans enseignants alors que l’année dernière ces mêmes classes avaient des enseignants.
Selon le porte parole de la fédération nationale du collectif des enseignants pré-insérés du Bénin Pierro AKODJINOU reçu sur Urban Fm ce jeudi, plus de quatre milles (4 000) enseignants sont encore à la maison. La promesse de leur reconduction est restée vaine.
En matière de lutte, le cas n’est jamais généralisé. Mais ils estiment que le grand nombre observe le mouvement pour le bonheur de tous. Ils affirment que seul le respect de leurs revendications est le canal de sortir de crise. Puisqu’ils constituent près de 80% des enseignants, la défalcation sur leur salaire viendrait envenimer la situation. Selon Pierro AKODJINOU, la grève prendra fin au moment où leurs revendications seront prises en compte.
A chaque saison des classes, une situation entache le cours normal des études au Bénin. Soit la grève ou quelconque revendication, soit un imprévu. Une situation qui vient encore mettre de la crainte dans les cœurs en ce début d’année. A quand la fin ? Laquelle des deux parties jettera le tablier en premier ? Les jours prochains pour en savoir.
Yaovi Angélo HOUNDJO