RAPATRIÉS DU GABON EN 1978 POUR LE BÉNIN: Plus de dix mille âmes gémissent

Peut-on écrire noir sur blanc que tout va bien au Bénin? Certainement non pour les rapatriés du Gabon en 1978 suite au coup d’État manqué le 16 janvier 1977 sous Kérékou.
« La culture est ce qui subsiste quand on a oublié tout ce qu’on avait appris » mais l’histoire elle, est ce livre qui retient tout ce qu’on a appris pour ne jamais les oublier. 16 janvier 1978-16 janvier 2021; 43 ans déjà que les événements de rapatriements ont eu lieux. Certes les jours passent mais les douleurs des rapatriés persistent.
« Notre soif d’avoir gain de cause de cette situation funeste que nous avons vécu devra encore attendre combien de temps? Qui nous écoutera et plaidera pour notre cause? » s’interrogent-ils.
Des soupirs inestimables, des pleures, des grincements de dents, des douleurs sur le coeur caractérisent le quotidien des rapatriés. Il est très bon de saluer la mémoire des matyrs du pays. Mais que faisons-nous des innocents qui subissent les représailles politiques? Plus de dix mille âmes sans boussole.
Pendant 43 ans, aucun chemin ne se fraie pour eux. Des maisons, des véhicules, des parcelles, des comptes à banques, des magasins, des boutiques, des buvettes, des mobiliers abandonnés simplement parceque l’intéret politique a pris le dessus sur le droit des peuples.
En tout cas ces âmes gémissent et le gouvernement béninois à travers son ministère des affaires étrangères doit se pencher sur la question afin de détecter où se cachent les sous de dédommagement des rapatriés envoyés par l’État gabonais dans le temps. Selon le témoignage des victimes « plus de quatorze milliards sont mobilisés en notre faveur afin de nous dédommager » mais rien n’a été fait depuis sous Kérékou jusqu’à Talon.
Dans une telle situation aussi compliquée que mortelle, seul l’État béninois est attendu sur cette affaire pour redonner l’espoir à ces personnes déboussolées.