REMPLACEMENT DU VOUVOIEMENT PAR TUTOIEMENT DANS NOS SOCIÉTÉS: L’Afrique retourne à ses origines

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« Un peuple sans culture est un zèbre sans rayure » dit-on. Les signes ou expressions de politesse varient d’une culture à une autre et d’une langue à autre. Ne pas tendre la main en premier pour saluer un aîné, le regarder dans les yeux ou pas quand on lui parle, sont entre autres des signes de respect dans certaines cultures. Il est question ici du vouvoiement et du tutoiement qui sont aussi considérés comme des signes de politesse ou d’impolitesse en fonction des cultures.

À l’Occident, le tutoiement est un signe de respect. C’est-à-dire une personne peut utiliser le pronom personnel « tu » pour s’adresser à toute personne, quelque soit son âge, sa personnalité, son titre. Sauf les personnes étrangères.

Quelqu’un peut être choqué de voir une personne vouvoyer son père ou une figure d’autorité. Autant un autre peut l’être en voyant un enfant tutoyer son père ou même l’appeler par son prénom et ce, en fonction des perceptions du mot « respect » dans nos communautés.

En effet, dans plusieurs langues africaines, une personne est désignée par un équivalent de ‘’tu‘’ et plusieurs personnes par ‘’vous‘’.

Selon nos informations reçues, aucune langue en Afrique ne vouvoyait. Mais pourquoi utilise-t-elle le « vous » de politesse pour s’adresser aux personnes supérieures? Soit, il existait, soit, les réalités des langues occidentales ont été transposées à ces langues.

Selon Jacques Bagoudou sage Baatonou et enseignant à la retraite, l’usage du pronom « vous » est une copie mal clichée de l’Occident. Car à l’Occident, ce pronom est employé uniquement entre deux personnes étrangères ».

Dans la culture Baatonou par exemple, ni le « tu » ni le « vous » n’est utilisé en signe de politesse. Il existait plutôt des expressions pour s’adresser à son supérieur et des sobriquets pour s’adresser à ses parents. Selon Jacques Bagoudou, <>

Au même moment, il existe des familles qui continuent avec la pratique du départ: tutoyer son supérieur.
C’est le cas de la famille de Morgan Andrée Moretti, qui ne peut jamais vouvoyer les supérieurs et même ses géniteurs. Car selon Morgan, tutoyer ses parents, est la meilleure chose qu’elle puisse avoir. « Moi j’ai appris le vouvoiement à l’école. Les parents nous ont appris à les tutoyer « , a-t-elle martelé. Selon cette dernière, le tutoiement élargit les relations, renforce la confiance ; il permet de s’exprimer sans contrainte. En tutoyant ses parents, cela fait des parents un premier confident de l’enfant.

Alors que cet acte est considéré comme une anomalie d’après les éducations inculquées, Jacques Bagoudou réfute cette pensée et déclare que « l’Afrique retourne plutôt à ses origines ». Alors il est donc grand temps, de revisiter les pratiques africaines afin de ne pas rester dans le carcan de l’Occident à l’occasion des rendez-vous du donner et du recevoir à l’échelle mondiale.

Mansouratou Adéni Djibril (Stg)

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