RESURGENCE DU VIRUS LASSA DANS LE BORGOU: Le Directeur Départemental de la Santé alerte !

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La fièvre lassa est une fièvre hémorragique causée par un Arénavirus nommé virus Lassa proche de la maladie à virus Ebola. Elle a été détectée pour la première fois en 1969 dans la ville de Lassa au Nigéria.

Le nom « lassa » donné à cette pandémie n’est pas une invention. La genèse de cette maladie est bien précise d’après les informations reçues de la part du Directeur Départemental de la Santé du Borgou colonel Ibrahim MAMA CISSÉ. Le premier cas a été détecté dans la ville de lassa située au Nigéria. Après les recherches, les résultats ont montré que c’est une nouvelle source de virus d’où le nom du virus Lassa.

Cette maladie est classée parmi les fièvres hémorragiques comme le virus Ebola, dont leurs manifestations sont communes. Les deux maladies sont dues à des virus s’apparentent mais différents. Au Bénin, le premier cas a été découvert en 2014 à Tanguiéta. Le Directeur Départemental de la Santé du Borgou clarifie :

« aussi bien la fièvre hémorragique à virus Lassa que la fièvre hémorragique à virus Ebola, il suffit d’un cas pour déclarer l’épidémie avec toutes ses conséquences alors qu’il y a des maladies, il faut au moins cent cas voire mille pour parler d’épidémie. Tout dépend de la propagation, de la dangerosité de la maladie. »

Ibrahim MAMA CISSE

Le virus lassa s’identifie par plusieurs manifestations notamment la fièvre, les céphalées, la fatigue, la courbature, parfois la nausée, la diarrhée et même la perte de l’audition, les saignements de façon inexpliqué, ce qui fait la dangerosité de la maladie. Lorsque ces différents signes se présentent, le diagnostique de paludisme est exclu pour faire appel au laboratoire pour le dépistage.

À travers cette phase de sensibilisation qui a démarré depuis ce lundi 18 janvier, le directeur départemental de la santé du Borgou invite la population à connaitre l’existence de la maladie afin de prendre des mesures idoines puisque c’est une maladie rare qui ne paraît pas en tout temps. Ce virus est transmis par des ras à mamelles multiples et tout contact avec un malade potentiel. Habituellement, c’est à partir du mois de septembre, octobre que le Bénin enregistre des cas du virus Lassa. Ce sont généralement les paysans béninois en provenance du Nigéria où la maladie sévie sous forme d’endémie. Après les récoltes, ces derniers reviennent au Bénin pour les fêtes de fin d’année. ‘’Pendant ces périodes, les dispositions sont souvent mises en place pour éviter les contaminations. Ces garde-fous ont permis de détecter un nouveau cas du virus lassa en 2020. Médecin Colonel Ibrahim MAMA CISSE précise :

‘’ nous avons reçu un malade au CHUD Borgou/Alibori qui à la fièvre et qui présente quelques signes hémorragiques. Après les bilans, les résultats sont positifs mais malheureusement la dame est morte bien avant l’arrivée des résultats. Aussitôt, le ratissage a commencé à la recherche des sujets contacts depuis la porte d’entrée de la malade, dans un village de Tchaourou; commune frontalière au Nigéria. Nous avons pu remonter jusqu’au Nigéria pour voir comment elle est venue au Bénin. Toutes les personnes recensées ont été suivies pendant vingt et un jour ; période d’incubation de la maladie et aucune d’entre elles n’a manifesté aucun signe. Donc cette phase est close et nous sommes maintenant en alerte au niveau des points d’entrés, les frontières où le personnel soignant est présent de jour comme de nuit avec des registres pour identifier tous ceux qui sortent et entrent sur le territoire béninois à travers leurs adresses et contacts afin de pouvoir les avoir en cas de suspense et circonscrire l’épidémie avant qu’elle ne se propage au sein de la population.’’

Un travail de fond se fait à cet effet par le Directeur Départemental de la Santé du Borgou et ses éléments pour le bien-être de sa population. Plus qu’un soldat en veille, ils sont aux aguets pour intercepter cette pandémie en ce moment où le corona dicte sa seconde loi dans les pays.

Pour leur permettre de réussir dans cette mission, la responsabilité est partagée et il incombe à chacun de prendre des dispositions nécessaires pour éradiquer le mal tout en pratiquant l’hygiène de vie; en évitant la consommation des ras et en évitant de toucher les rongeurs dans les ménages. En cas de suspect il est recommandé de se rapprocher d’un centre de santé le plus proche pour signaler le cas tout en évitant de se mettre en contact avec la personne suspectée.

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