SAISIE DES PRODUITS DE PREMIÈRE NÉCESSITÉ AU BÉNIN: Triste sort pour les commerçants

La Police Républicaine est accréditée à vendre les produits vivriers et les intrants agricoles saisis. C’est une décision qui émane du Ministre béninois de la décentralisation à travers un communiqué sur le processus de vente desdits produits. À l’origine de cette nouvelle, Raphaël AKOTEGNON dit que c’est pour éviter que les produits saisis ne pourrissent. Ladite décision est en vigueur depuis ce 30 juin 2021.
En raison de la cherté des denrées alimentaires, le gouvernement béninois a décidé de freiner la sortie incontrôlée des produits vivriers et intrants agricoles de son territoire.
Au sens du communiqué du Ministre de la décentralisation et de la gouvernance locale, Raphaël AKOTEGNON, les produits saisis dans le cadre de cette opération seront vendus par les commissariats ayant procédés à la saisine.
Dans ledit communiqué, Raphaël AKOTEGNON a élucidé la vente desdits produits comme suit :
cas des intrants agricoles : seul acheteur, lAssociation Interprofessionnelle de Coton (AIC) rachètera les intrants saisis à 50% du prix homologué ;
cas des produits vivriers : ils seront vendus par le commissariat à tout acheteur au prix du marché. Les recettes issues de cette vente seront réparties à raisons de 50% pour abonder les fonds de fonctionnement du commissariat ayant réalisé la saisie et 50% pour appuyer les fonds de sécurité alloués aux unités de surveillance du Corridor du Département.
Le Ministre, dans la correspondance précise: « déférant aux instructions du Président de la République quant au sort des produits vivriers et des intrants agricoles saisis par les commissariats de votre ressort territorial, je vous notifie par la présente que ces produits saisis doivent être vendus par les commissariats les ayant arraisonnées ».
Plusieurs centaines de tonnes de vivres en partance pour lextérieur sont confisquées depuis le démarrage de cette opération.
Dans cette affaire, rien ne revient à l’importateur. La sentence n’est pas des moindres. Mais le problème, quand on sait que les commerçants mènent leur activité à travers des prêts à la banque; dans les micro finances, l’on se demande s’il ne serait pas souhaitable de leur trouver aussi un pourcentage. Peut-être que la période où l’importation intervient n’est pas appropriée mais il serait appréciable d’en mettre de bémol puisqu’il s’agit pour eux, des activités de revenues. La douleur saisit déjà les malchanceux qui sont pris dans le filet du gouvernement.